L'action a bien commencé avant le 9 novembre par le rassemblement des différentes affaires dont les sinistrés avaient besoin. De Kelibia, de Menzel Temim, de Hamam Ghzez, des dizaines de gens et 4 associations se sont mobilisés pour recueillir dans la Maison de Culture de Kelibia tout ce que les citoyens ont ramené, afin de le classer, et le mettre en cartons. Les affaires ont été recueillies au local de l 'association Manaret el Adab a la maison d culture d Kelibia.Le 9 on était une vingtaine de personnes, un mini bus et deux grands camions tout pleins de tout ce qu'il faut: nourriture, vêtements, matelas, couvertures, chaussures,...et bien sur un médecin, M.Najib Bou Zakoura, qui était lui aussi membre de l'Association de l'action civique de Kelibia. Partis vers 5h du matin, ayant fait 4 h de route, on était accueilli à Bousselem par l' UGTT, ses membres nous ont conduits vers un local ou on a déposé tout ce qu' on avait ramené, pour commencer la distribution juste aussitôt. Menus de voitures, de camions et du bus, on a fait plusieurs aller-retours vers les zones les plus touchées, EL Hmamid, El Marja entre autres qui étaient à quelques km de Bousselem. Les citoyens sinistrés ont cru d'abord à une aide venant de l'état ou des partis politiques , puisque jusque là, personne ne leur est venu en aide, et on a réellement peiné à leur expliquer que c'était une action de bénévolat totalement citoyenne. On a noté leur condition de vie totalement dépourvue de tout ce qui fait la dignité d'un être humain, sans compter l'ampleur et la gravité des dégâts sur leur sante et sur leur mode et besoin de vie. En effet plusieurs d'entre eux ont perdu leurs source de survie, les quelques animaux qu'ils entretenaient ainsi que leurs terres. Tout était complètement dévasté, emporté par les flots ou englouti sous la boue. C'était un peu difficile pour nous de reconnaitre les gens les plus nécessiteux, on aurait aimé trouver des associations pour nous accueillir et nous guider, cependant, l'aide de l'UGTT de Bousselem était précieuse et nous a montré les coins les plus isolés de cette région.
[Hazar Gharbi]